Sociologie narrative
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Il n’y a pas de savoir critique partagé sans une pratique du partage des savoirs. Or la volonté de partage est entravée par l’absence de langue commune, par le clivage entre savoirs profanes et savoirs académiques (ésotérisme et exotérisme), par les frontières entre disciplines, et, à l’intérieur de chaque discipline, par le conformisme de la forme. La critique du social passe donc nécessairement par la critique des savoirs sur le social et la transformation de leurs formes, par la transformation de la sociologie universitaire en une sociologie publique.
L’atelier de sociologie narrative propose de contribuer à l’émergence de cette sociologie publique par une réflexion et une expérimentation collective sur les formes d’expression du social. Inscrit dans une tradition littéraire plutôt qu’académique, visant la restitution aussi fidèle que possible des expériences sociales, il accueille des textes, des images, des sons qui permettent de percevoir le social avant de le concevoir, de le ressentir et de le réfléchir. Récits d’enquêtes, observations, autobiographies et biographies, commentaires d’images, échos sonores, l’atelier est ouvert aux créations, aux expérimentations des profanes et des savants, de tous ceux qui ont une expérience à partager, une histoire à raconter. Raconter, c’est résister.
Le site de l’atelier est un espace partagé et organisé suivant cinq rubriques : le laboratoire, les notes critiques, la bibliothèque, le courrier, l’agenda. Il est animé par un comité de rédaction composé de Jean-François Laé (Université Paris 8, Vincennes à Saint-Denis), Annick Madec (Université de Bretagne Occcidentale) et Numa Murard (Université Paris 7 Diderot), et diffuse une lettre d’information à tous ceux qui désirent s’y abonner.