Christophe Dejours, psychiatre et psychanalyste, se réfère à la « banalité du mal », décrite par Hannah Arendt à propos d’Eichmann, pour analyser l’organisation actuelle du travail. Et s’appuyant sur l’investigation clinique, il entend « dépasser » la distinction arendtienne entre travail, œuvre, et action. Ce qui pose au moins deux questions : la notion de « banalité du mal » est-elle transposable au « mal » dans le système néolibéral ? Qu’est-ce que le travail, si ce terme inclut les crimes nazis, et comment comprendre alors la critique d’une distinction dont le sens a été modifié ?
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